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ILS
FINISSENT EN CHANSONS... On y a lu aussi des passages de Marius où Roger Vitrac évoque les habitants des quartiers de Souillac " Les gens du Puits sont mal vus, ceux de Blazy sont indifférents, ceux de la place de l'Église font la Méridienne, seuls ceux de Laborie sont des aristos... Au centre, c'est la sociale, l'industrie à la périphérie, les bistrots chez les meuniers..." U n poème de Lauranne " Il n'y a pas d'amour heureux " déclenche chez quelques chanteurs des succès d'avant 1945, de Berthe Silva et autres chanteuses d'époque qui détendent l'atmosphère. Et c'est avec le sourire qu'on retrouve les rues de Souillac... et leur poésie ! |
À
l'initiative de Lauranne, professeure d'arts plastique et jeune poétesse
passionnée, et de Jean Pierre Pouzol, auteur de nombreuses poésies
qu'il édite et imprime lui-même, une réunion s'est tenue
jeudi 22 août, intitulée "Intersections" à
la bibliothéque municipale. II s'agissait là d'une lecture-discussion
de poèmes, dont certains composés après le " parcours
poétique " dans Souillac en seize étapes du 16 mars dernier
(journée nationale de la Poésie). Des poèmes des deux
auteurs déjà cités et autres dont Roger Vitrac, ont
été lus. Petit public, mais très concerné, prenant une large part à la discussion, certaines personnes demandant même à participer à la lecture des poèmes du recueil. SEIZE POÈMES EN SEIZE ARRÊTS Car, depuis, l'imprimante de Jean Pierre Pouzol, dans son fief de Caminel (centre du monde, selon la légende, où on apportait de l'huile de noix aux moines du lieu "pour graisser l'axe de la terre") a sorti un numéro spécial de son "Nud des miroirs", concernant le parcours poétique dans Souillac. Lauranne en a fait l'ouverture " Ville étroite Ville village Les fenêtres se rencontrent Rues désertes au nom sans noms rues du Pressoir, du Lavoir, de la Halle, de la Frégière, la Gourgue, la Sourde, du Maquis, du Canal, de la Fontaine, chemin de Croquet, routes de l'Arbre Rond. des Aubugues, places des Toiles, du Puits, du Figuier, du Rajol, de l'Abbaye..." Au square Jacques Chapou, Jean Pierre Pouzol a rencontré la mémoire des huit enfants juifs du Lot livrés aux nazis le 2 septembre 1942. D'où un poème angoissant puissant "Enfants de la nuit qui brûlez dans les fours Je marche avec le feu et la fumée de vos corps Je marche avec vos rêves et vos rires carbonisés Le soleil aboie pour tous les enfants morts." Le chemin de Croquet, lui, souffle un poème un peu plus gai à Jean Pierre " Nous sommes le soleil du soleil Nous sommes le soleil des portes vivantes et mortes..." |
René Yronde . " La dépêche du Midi ", Août 2002
Depuis, un autre panneau de marbre a été ajouté au Square Chapou, en mémoire de ces 6 enfants déportés, rappelant aussi que Souillac accueillit des parachutistes alliés...
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Intersections, Parcours poétique dans Souillac
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