Comme une oka d'argent pour
Cristina « qui est descendu dans la poésie Pour qui s’est engagé pour qui à son commencement s’est précipité dans la
béance d’écrire et
cru et cru contradictoirement à toujours filer sa pensée mais entendra toutes ces voix et entendra sa voix « qui est descendu dans la poésie pour celui là la vérité balise Babel. * * * peut-être faudrait-il instaurer matière totale un bruit de langue peut-être faudrait-il déclouer
son centre glue dans la nasse La vérité est
la pierre que l’on se jette pour éclater sa pensée La vérité est
le chas pour passer l’eau et le feu La vérité est
la craie de la voix et de l’écriture La vérité est
un trou sans corps, un chant totemisé. La vérité ne
saurait être absente. La vérité est
un cerisier en fleur La vérité est
ce même cerisier posé sur la table, gâteau de fleurs blanches. La vérité tisse
le feu, et le feu boit la poésie et la poésie renverse l’évidence. La vérité est
en guerre et vit dans la parole nomade La vérité sort
de la bouche du four La vérité est
une variante de la vérité parce qu’elle se lave au cerveau de la montagne. La vérité est
une douche froide. La vérité est
la horde des ombres resurgies. Toute vérité
garde en elle le rire fossile du néandertalien. La vérité c’est
émeuter la bouche verticale, Pour nous qui
avons des papillons odorants sur les mains Où naît le feu Nu sans nom Nu sans nom Le temps tourne
Lycée
Hôtelier, 16 mars 2005. |