Exil
pour Armand Olivennes
au bout du poème un lac dur
dresse son glacier
dans le pain des profondeurs
au bout du poème
deux mains serrées
deux mains parfumées d'étoiles exultent
ô forces qui êtes dans moi
qui me regardez si lointainement
qui me traquez comme une bête-cible pacifiée
et me plongez dans la fosse du miroir
parmi les mottes d'aveugles rats froids
je suis votre prisonnier
Caminel,
le 13 avril 2001.