Jean Pierre Pouzol

Ydile


1

s'enfonce l'âme glacée des souvenances
lourd vertige remonté du trou d'enfance
ô mes visions à midi vert se renversant

rouges géraniums dans la vierge cour
haletants en poussière invisible jour
qui dure toujours comme rude blessure
ô cette forte faim qu'endurent mes rêves

nul ne sut ici ce qui tue ni ce que tut
le lit des froides tulipes ni ne sut
la lame pure et pénétrante jusque

à ne plus désirer me vouloir être
ailleurs vivant s'il se pouvait vivant

13 janvier 1998

***

2

ô mes visions à midi vert se renversant
l'âme fardée remonte du trou d'enfance
lourds vertiges dans la vierge cour

rouges géraniums haletants en poussière
invisible journée qui toujours dure
ô cette fin que mes rêves éclaboussent

nul ici ne sut ce qui tue ne ce que tut
le lit des froides tulipes ni ne sut
la lame pure et pénétrante

23 juillet 1998

***

3

ici nul ne sut ce qui tue

ô cette faim que mes rêves éclaboussent

à midi vert
l'âme glacée remonte du trou d'enfance

lourds vertiges dans la vierge cour

rouges géraniums haletants en poussière invisible

pure lame pénétrant le lit des froides tulipes

Caminel 6 janvier 2000


Suite

Sommaire

Bibliographie