Lauranne

Poésie

Salut ma mort

Salut ma mort
Salut ma mort

Ma conseillère des pires moments
Ma compagne de chaque instant
Ma tendre amie ultime amante
Toujours là à chaque tourmente
Je te trouve à tous mes retours
De mes grands voyages d’amour


Salut ma mort
Salut ma mort

Sans que je te retienne ni t’attende
Tu me fais un grand lit de cendres
Viens là que j’te regarde en face
Déjà tu souris et m’enlaces
Mais je te connais trop bien
Tes bras ne me disent plus rien


Salut ma mort
Salut ma mort

Tu es là à me tenir compagnie
J’ai ta photo au bout du lit
Et quand je pleure et quand je crie
Son nom toujours trop fort pour lui
Je te trouve à tous mes retours
De mes grands voyages d’amour


Salut ma mort
Salut ma mort

T’as pas d’odeur, t’as pas de corps
T’as oublié celui des fleurs
La maison pleine de lui
Comme mon corps à chaque nuit

J’aime trop l’amour dans leurs bras
Même si c’est avec toi
Même si chaque fois j’y crois
Que j’aime comme la dernière fois


Salut ma mort
Salut ma mort

J’ai trop besoin de lui
Même s’il change de visage
Même si j’ai l’amour qui déborde et fuit
Sans jamais atteindre un rivage
J’aime encore et ça n’en finit pas
À chaque fois j’y crois


Salut ma mort
Salut ma mort

J’te dis salut parce que c’est ambigu
Bonjour et au revoir ma cornue !
J’aime trop ce qu’ils me donnent
Pour te nommer copine au fond
Car n’avoir besoin de personne
C’est t’appeler par ton prénom


Car n’avoir besoin de personne
C’est t’appeler par ton prénom


Salut ma mort
Salut ma mort
Car n’avoir besoin de personne
C’est t’appeler par ton prénom

Genève, les nuits des 29 et 30 juillet 2005
Et aussi le 1er août



Suite

(fragments écrits à Genève)

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