Jean Pierre Pouzol

A donné des poèmes à détruire il y a quelques années...
Seuls quelques brouillons épars ont survécu.

Les beaux vengeurs
(extrait)


On voit les beaux vengeurs accomplis
embrunis d'abeilles
allonger leur minuscule bagage de miettes
sur les miroirs de plumes
tandis qu'en bottines de cils
dans un bois de poissons et de fourches
les banquises effeuillent des mains aux voyances indifférentes

(...)

On voit aussi les balançoires délétères
qui frôlent les morts sous le cristal de la fauvette
quand à mes pieds sanglants
comme une amante digitale s'évaporant en feux follets
le tigre du dérisoire énonce le grand secret

Perdu au bout des mots Ici
armé des roses grises de la passion
je vois mon corps aux abords des sommeils hantés
lâcher la Reine à la langue d'agate noire

1978 (?)


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