(extraits)
Si vous aimez l'OULIPO !
L'essor
du mâle
Pour remplir
ces pages, j'aurais pu vous pondre un texte émouvant, et sinistre à
souhait. N'ayant pas d'âme, je suis en fait obligée de me servir de
celle des autres. Par exemple, j'imagine avoir mal entendu ce magnifique
poème de Baudelaire :
LA GÉANTE Du temps
que la Nature en sa verve puissante La
Chiante
Du cancrelat nature
en saveur très puissanteQu'on servait chaque jour d'aisance en monts grûmeux, Jus semé vif, rôts prêts: de jeûner j'ai honte, Comme un pied dur d'oreille, insane au luxueux! A moins que ce ne soit : Le plus Beau Des Lares Du
temps que l'âne attire en sa verge épuisante Bizarre: je me vois donc comme un monsieur plus très jeune, et préoccupé par son âge, vu qu'il aime draguer les jeunettes... L'âge hante Du temps que l'âme tuant sa verve démontée Conspuait chaque journée en sermons studieux, J'eusse aimé lire aux prédelles d'une éhontée, Comme impie et du nez dire un voeu luxurieux. J'eusse aimé boire encore et rire avec son âne, Et mentir librement, penser des ris bleu-jaunes, Des vinasseries sans coeur qu'ouvre une sombre manne Aux amis débrouillards qui nagent dans ces zones; Par coup rire à l'oisif et railler pis que pendre, Lamper sur le verre sans de ces gènes énormes, Et par foison téter, quand le sot laiss' le sein. Là, c'est cela : et, tendre entrave à la compagne, Dire non galamment à l'ombre des essaims, Commun nabot tranquille au pied d'une montagne. Salammbô
Deler
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