Les
doigts rompus au clavier des gencives
Cavaliers endoloris et bandés de trémas
Repoussent les sangsues des pourquoi mensongers |
Tu as imaginé
le Christ en souliers du dimanche
Débarrassé de ses prodiges
Et qui venait te serrer la main |
Voyage
immobile
Il tire la
chasse d'eau
Et regarde bondir la cascade
Blanche
Du lac devenu silencieux
Il marche au bord et se met à genoux
Dans le grand vide il voit des frégates
Des roseaux d'or et des bambous
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Toussaint
Tant et plu
Aux pieds
mouillés du Rédempteur
S'exhale le parfum de nos doux leurres
Du poumon des chrysanthèmes
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À
la relève de midi
Sur le sable de nos arènes
Tournent les brancardiers
Sous le soleil
Têtes baissées
Glissant à la surface des cils
Vers l'essor final
La croix d'hôpital |
Est
un homme en ce qu'il pèse de sang
Le temps de sécher au passage des trains |
Souillac, le 11 novembre 2002
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