Nostang (56)

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Description

La commune se situe à l'extrémité nord de la rivière d'Étel, sur laquelle elle a un littoral d'une longueur de 11 km, et son relief est constamment vallonné, culminant à 54 m à Lein er Mané, d'où l'on a une vue étendue sur une grande partie de la commune. Les limites latérales du territoire sont formées par le ruisseau du moulin du Palais à l'est, et celui du moulin de Saint-Georges, à l'ouest, qui traverse les étangs de Coëtrivas et de Rodes avant de se jeter dans la mer. En outre la commune est traversée par le gros ruisseau du pont du Roc'h qui prend naissance non loin de la forêt de Camors.

Ces trois vallées sont orientées nord-sud.

Le littoral est formé de deux bras de mer qui confluent à la pointe du Gouarde pour former un V; ce sont le Goah Guillerm, à l'ouest, et la rivière de Landévant, à l'est, qui se divise elle-même en deux branches dont l'une, la rivière du Pont du Palais borde la commune de Nostang Ces bras de mer, sinueux et envasés se découvrent à marée basse pour ne laisser qu'un maigre chenal. Ce littoral est très découpé dans le détail. La mer remonte profondément à 1'intérieur des terres, et cette particularité avait été mise à profit à l'époque gallo-romaine pour édifier tout un système de défense au moyen de digues et d'étangs artificiels aux abords du bourg actuel. La ligne de rivage est indistincte là où la mer remonte dans les landes et les bois de pins, comme au niveau de la pointe du Rongouët ou de Légevin. Ailleurs, elle est matérialisée par des murets de pierres sèches, des talus ou des petites falaises arénisées en particulier sur le pourtour de la pointe du Gouarde. Les schorres sont surtout développés dans l'anse du Cosquer et au sud-ouest de la pointe du Gouarde.

La commune est demeurée très verte grâce à la présence de nombreux bosquets. Le Pin Maritime domine. En l'occurrence il existe aussi des bois de feuillus (Chêne Pédonculé et Châtaignier essentiellement), surtout au flanc des vallées.

L'urbanisation du territoire communal est modérée et n'a pratiquement pas affecté le littoral.

Bassin de la pointe du Gouarde

Entre les bras de mer remontant vers Nostang et Landévant, et L'étroit passage entre Sainte-Hélène et la presqu'île du Plec en Mendon la rivière d'Étel s'élargit en un vaste bassin que domine au nord la pointe du Gouarde. A marée basse, les deux chenaux confluent à un kilomètre de la pointe, au-delà d'une grande vasière couverte d'herbiers à Zostera noltii et parsemée de peuplements de Spartines Maritimes. Riche en organismes marins (vers, coquillages, crevettes, crabes verts, poissons ... ), ce secteur accueille les principales concentrations d'oiseaux aquatiques de la rivière d'Étel. En plus d'une nourriture abondante, ceux-ci y trouvent en effet la visibilité nécessaire à leur sécurité. Cet endroit est également fréquenté par la Loutre.

Les migrations d'automne puis les vagues de froid de l'hiver ramènent en ces lieux de nombreuses espèces de limicoles et d'anatidés. Les limicoles hivernant régulièrement sont le Courlis Cendré (150 à 200, surtout à l'est du Gouarde ), le Grand Gravelot, le Bécasseau Variable (plusieurs centaines), le Chevalier Gambette (quelques dizaines), le Pluvier Argenté. Les limicoles de passage sont très diversifiés : Courlis Corlieu, Barges rousse et à queue noire, Chevaliers Guignette, Aboyeur, Arlequin, Combattant... Bécasseaux Maubèche, Sanderling..., Pluvier Doré... parmi les anatidés hivernants, on note la Bernache Cravant, le Canard Siffleur (parfois plusieurs centaines), la Sarcelle d'hiver, le Milouin, le Morillon, le Pilet, le Souchet, le Garrot à œil d'or (assez rare dans la région lorientaise mais régulier ici), le Harle Huppé, Le Harle Bièvre (rare), le Harle Piette (très rare), le Ladorne de Belon, qui niche également dans les alentours. A marée basse, ces vasières sont un important lieu de nourrissage nocturne pour des centaines de canards, voire plus d'un millier, qui se reposent durant la journée sur l'étang de Saint-Jean en Mendon. Le Grand Cormoran, le Héron Cendré et l'Aigrette Garzette, oiseaux piscivores dont les effectifs sont en augmentation, fréquentent assidûment ce secteur, surtout en hiver pour le premier. L'un des oiseaux migrateurs les plus remarquables est le Balbuzard Pêcheur, qui séjourne chaque année au début de l'automne à l'étang de Saint-Jean et apparaît assez souvent ici. La Spatule Blanche peut également être vue de temps à autre.

Accès : Un chemin d'exploitation mène jusqu'à l'extrémité de la pointe du Gouarde.
Intérêt pédagogique: Le site est l'un des plus intéressants de la région lorientaise pour l'ornithologie. La pointe du Gouarde n'est cependant pas un point d'observation très favorable du fait d'un éclairement venant de face et il est préférable d'observer depuis le nord de la presqu'île du Plec en Mendon. En soirée, les conditions sont bonnes également depuis le secteur de Bénaléguy-Gohent en Sainte-Hélène, mais l'accès au littoral y est délicat du fait de la présence de parcs à huîtres.

Littoral de Saint-Ernan - Le Rongouët

Au sud du bourg de Nostang se trouve une pointe de configuration massive, vaste d'une quarantaine d'hectares, entourée sur trois côtés par le Goah Guillerm et par l'embouchure de la rivière du Pont du Roc'h. Ce secteur est très boisé et a conservé des talus et des chemins creux. Il est accessible à pied depuis le bourg de Nostang, par un vieux chemin qui part du cimetière, franchit l'embouchure de la rivière du Pont du Roc'h dans un site très pittoresque, puis se divise en deux branches. Celle de l'est monte à travers bois vers le château du Rongouët. Celle de l'ouest passe dans une profonde tranchée à travers un promontoire rocheux couronné de beaux arbres et notamment de gros Châtaigniers, puis se dirige vers Keryot et Saint-Ernan à travers des bosquets et quelques prairies à l'abandon. A partir de ce chemin creux, il est possible de descendre vers la rivière d'Étel, bordée de grands bois de Pins Maritimes où remontent les grandes marées. Les schorres sont en général suffisamment fermes pour que l'on puisse marcher le long du rivage.

Ce site est l'un des plus agréables de tout le littoral ouest de la rivière d'Étel.
Certains chemins creux sont propriété communale.
Accès: Décrit ci-dessus. Possible également par Saint-Ernan .
Intérêt pédagogique: Découverte du bocage, des chemins creux, écologie d'une embouchure de ruisseau, plantes des vasières ...

D'une longueur de 4,5 km, cette partie du littoral de la commune est bordée presque sans interruption de bois de pins et offre un aspect que l'on pourrait qualifier de "sauvage", impression renforcée par le fait que la rive opposée, sur les communes de Landaul et Landévant, présente le même paysage. L'anse du Cosquer, d'un accès assez problématique pour le promeneur moyen, est particulièrement retirée et peu fréquentée. L'extrémité nord de la pointe du Gouarde offre une vue magnifique sur l'ensemble de ce littoral. Les schorres, où domine la Spartine Maritime et l'Obione, sont bien développés dans les anses, et contribuent à l'originalité du paysage. Les oiseaux aquatiques (Héron Cendré, Aigrette Garzette, Courlis Cendré ... ) peuvent s'y nourrir en paix, et quatre couples de Tadornes de Belon nichent sur les bras de mer, où la présence de la Loutre a été établie ces dernières années.

Les bois ne présentent pas une grande originalité : le sol, souvent argileux et mal drainé, est recouvert par l'Ajonc de Le Gall, la Bruyère Ciliée et la Molinie. Une ceinture à Jonc Maritime y marque la limite extrême d'influence de la marée. Des troncs et des souches d'arbres coupés ou renversés par le vent encombrent par endroits la ligne de rivage. Éperviers et Engoulevents sont ici chez eux, et c'est sur ce genre de littoral que l'on peut trouver la Mante Religieuse, un insecte apparemment assez commun autour de la rivière d'Étel.

Accès Par le chemin d'exploitation menant à la pointe du Gouarde, ou ceux partant de Légevin. Interdit par Le Casqué .