Mise à jour : 16-nov-15
Texte et photos : Lauranne, avec la collaboration de J.Rouby.
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Avril
Mai
Septembre 99
Support de l'œuvre : des feuilles de papier(s) et de carton(s) bruts ou travaillés,
issus d'oeuvres sacrifiées, de journaux, de cartons d'emballage cassés, troués,
dont les bords sont arrachés, rognés ou brûlés au chalumeau. Plusieurs tas sont
ainsi constitués. Les premiers traversés par du fil de fer rouillé, lequel maintient
l'assemblage, les suivants entassés pêle-mêle. Au fil des semaines, ils forment
un alignement en bordure du petit jardin qui entoure la maison de l'artiste.
Des couches de feuilles mortes, ratissées sous les arbres, et les baies violacées
des sureaux alternent avec les couches de papier(s) et de carton(s). Les tas
vont rester ainsi des mois, à la merci des intempéries, seulement piétinés de
temps en temps.
Les éléments finissent par glisser sur leur surface, tannée, durcie, croûteuse.
Une fente sommaire, enfin, est pratiquée en leur centre, pour permettre l'infiltration
de substances diverses, telles que sulfates et oxydes de fer liquides. Elle
est faite à coups de hache, puis élargie à l'aide d'un pieu, ce qui a eu aussi
pour effet de créer des bourrelets de matière hachée sur ses bords...
C'est à ce moment que j'appréhende le travail de J.R. pour la première fois.
Nous sommes à la fin de l'hiver. Les monticules détrempés, aplatis,paraissent
ne faire qu'un avec le sol. On dirait que quelque monstrueuse plante va jaillir
au printemps de ces étranges semis. Au fond des entailles aux bords boursouflés,
de l'eau noire..
J.R. me confie que ses œuvres ont des difficultés à sécher ici, qu'elles sont
à l'étroit dans ce petit carré de terre.
Je lui propose alors de les transporter sur les rives de la Dordogne, où l'on
vient de me confier un bout de jardin. L'idée est d'y découvrir (sic), puis
d'y étaler les papiers, les exposant ainsi au soleil comme à la curiosité des
passants, puis de les transporter à l'automne vers un nouveau lieu d'exposition,
les faisant donc passer de la lumière du soleil à l'ombre d'une ancienne cave.
Ma cave a sans doute plus de deux cent ans. Les murs sont constitués de pierres
du pays, des pierres blanches qui fondent à l'humidité. Les joints m'ont l'air
d'être en torchis, et des meurtrières en assurent l'éclairage ! Elle est située
en plein centre ville, au coeur du centre historique du vieux Souillac.
Je projette d'y exposer les œuvres sur des stèles en bois, des caillebotis,
ou des palettes, posés sur le sol en terre battue, constitué d'une épaisse couche
de ce qui ressemble à un mélange de cendres, de terre, de sciures et de poussières.
Tout le passé de la maison.
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